Voilà, fin de ma première petite tournée en Goëlo aujourd'hui. Ce week-end, Aline & moi vous donnons rendez-vous au Festival du livre en Bretagne à Carhaix, les deux jours, 26 et 27 octobre. Une promenade en Kreiz-Breizh, ce salon vaut sacrément le déplacement !
Je viens de lire d'une traite Aline & moi, le dernier roman de Fañch Rebours. Impossible de le lâcher !
C'est une comédie croustillante, comme la baguette tradition de sa boulangère. Des chroniques attendrissantes et drôles, où le petit écrivaillon de province (Fañch Rebours lui-même) tente de rencontrer Aline Z., la jeune et belle étoile montante de la littérature française venue s'installer dans son petit village, à quelques encablures de son domicile. Contrairement à ses v…oisins qui, eux, ne s'occupent pas de littérature et sont allés voir Aline sans arrière-pensée, Fañch reste dans l'expectative. L'écrivaine le fascine et l'intimide : il se compare à elle. Le tissu de l'histoire est fait de tours et de détours (devant chez Aline), de replis, d'atermoiements successifs qui nous font trépigner d'impatience : va-t-il finir par la rencontrer ? Comme sa femme qui assiste impuissante à ses hésitations, on a envie de le pousser pour qu'il aille frapper à la porte de l'écrivaine (toc, toc, toc), de peur que son obsession ne devienne compulsive. Pourtant, il est conscient de tout cela - d'ailleurs, il ne se reconnaît plus. Ses divers états d'âme - impatience, fascination, doute, colère, exaltation - ne sont que des pensées qui ne s'accomplissent pas, qui s'arrêtent à la porte de toute décision. Tout ceci n'est qu'une comédie, c'est vrai, mais parallèlement, j'en retire quelque chose de plus profond. Cela me fait penser - je ne sais pourquoi - à ces phrases de Fernando Pessoa dans le "Livre de l'intranquillité" : "J'ai cru que je ne faisais que voir et entendre, que je n'étais rien d'autre. Mais j'étais bien plus, sans le savoir. J'étais aussi l'âme qui se dérobe et se refuse."
Aline & moi est certes un récit burlesque, mais il est aussi fait de réflexions douces-amères. Fañch Rebours est un écrivain de province, un vrai, qui aspire à le rester, loin de cette industrie éditoriale parisienne où il n'est plus question de littérature, mais de produit.
Courez donc séance tenante chez votre libraire favori, acquérir, si ce n'est pas déjà fait, ce superbe Aline & moi !
Bonne nouvelle reçue hier, avant de me rendre au café littéraire de Plourivo : "Aline & moi" fait partie des onze titres sélectionnés pour le prix des lecteurs du salon de Quintin 2020. Sympa de voir La Gidouille dans une liste constituée de Flammarion, Le Rouergue, Robert Laffont, La table Ronde, Actes Sud, etc.
Super article de Marie-Hélène Clam sur le salon d'hier à Paimpol. Gros clin d'œil aux auteurs de la Gidouille et à "l'archi local de l'étape" (mais c'est qui donc ?) et ses "aficionados au taquet". Je confirme les dires de Guy Bouveau : passer de 60 stands à 45 permet de recentrer l'attention des lecteurs qui sinon s'éparpillent. Salon en tous points bénéfique et, surtout, pour une bonne cause. Bravo la Goélette !
Fabienne Juhel et l'équipe du salon de Quintin m'invitent en mars 2020. Merci à eux ! C'est un peu comme une mise en abyme d'Aline et moi...
Aujourd'hui, c'est Alain Emery qui le dit : "Fañch Rebours vient de signer un livre épatant et ce n'est pas nouveau. Ce qui l'est, en revanche, c'est le ton : burlesque, on l'a dit ; grinçant, c'est entendu. Mais sous l'autodérision, hilarante pour le coup, et sous les brillants aphorismes (Devenir écrivain, c'est se soumettre à la tyrannie de l'incertitude) pointe autre chose, me semble-t-il. Une immense tendresse pour la littérature et ceux qui la servent (se montrant au passage impitoyable avec ceux qui s'en servent). Truffée de références littéraires et d'aveux touchants (j'adore ce : J'avais parlé avec Aline entre écrivains), cette comédie gouailleuse et sensible est une réussite totale. Fañch Rebours est un écrivain. C'est De Pontcallec qui vous le dit..."
La rentrée littéraire par les chemins vicinaux ....bretons...
En Bretagne nous connaissons Fañch Rebours pour ses romans noirs, en particulier "Transport(s)" qui révéla son vrai travail d'auteur.
Avec l'excellent "Aline & moi" il change de registre avec une auto-fiction assumée burlesque, drôle et grinçante.
Dans le bourg de Fãnch vient s'installer Aline, égérie de la jeune littérature contemporaine, au succes retentissant, adulée et couronnée de prix prestigieux. Lui le "sc…ribouillard" comme il se définit, n'a plus qu'une obsession....rencontrer Aline. Elle devient son fantasme..sa quête.
Au delà de la comédie, ce texte est une excellente analyse et critique du landerneau littéraire Costarmoricain confronté au jacobinisme éditorial national. Tout ce petit monde est gentilement égratigné, moi y compris...
Fãnch avec son franc parlé et ses problèmes intestinaux, nous livre un texte drôle et addictif. Un texte qui doit être lu au delà des frontières bretonnes même si édité par un "petit éditeur local "
"Aline & moi" Fañch Rebours Éditions "La Gidouille »
Lundi dernier, mon éditeur Yves et moi étions invités à une table ronde autour des métiers du livre au lycée Renan de Saint-Brieuc. La professeure de lettres classiques, Béatrice Nicolas, nous avait demandé de parler du parcours complet de "Transport(s)", de sa création à son arrivée en librairie. Le public de khâgne était attentif. Nous avons débattu avec un autre auteur-éditeur, Cécil Baboulène, une libraire de Saint-Brieuc et les amis de la librairie du Renard de Paimpol.
Le Télégramme, Ouest-France, la Presse d'Armor, pour commencer : et voilà, c'est parti pour la promotion de mon dernier livre ! Mes copines journalistes ont beaucoup aimé. Roman ? Chroniques ? Récit ? Fiction ? Histoire vraie ? En bonus, un jeu de piste : le lecteur qui devinera la véritable identité de l'héroïne peut écrire à l'éditeur. Il gagnera le poids de sa propre vanité en invendus de l'auteur...
