"Plus on est enraciné, plus on est universel." (Guillevic)
"Raconte ton village et tu raconteras le monde." (Tolstoï)
Etc.
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Premier salon du livre de Bégard
Fest-deiz littéraire à Rennes, salle de la Binquenais
Biographie
Fañch Rebours
Naissance à Paimpol (Bretagne) en 1972. Habite Lanloup (22), vit, travaille et décide de sa vie au pays. Enseignant en classes bilingues Français-Breton, sonneur, élu local, militant politique et culturel.
Avant d'essayer la fiction, écrivait de la poésie dans des cahiers, des lettres d'amour et des textes politiques.
Polars, romans, nouvelles, chroniques, son écriture naturaliste ausculte maritimité et (néo-)ruralité bretonnes, d'Armor en Argoat, en tentant, sous-couvert d'ancrage territorial fort, d'y déceler des éléments universels de la nature humaine.
Mes Livres
Fest-noz
La dernière danse
Éditeur :Skol Vreizh
Genre :Littérature
Sortie: 11/03/2023
« Dans ce monde-ci, nous danserons. Dans l'autre monde, nous danserons aussi. » En 2020, une loi de santé publique interdit définitivement les festoù-noz, ces transes communautaires bretonnes incompatibles avec les contraintes d'une nouvelle ère hygiéniste. Des Bretons se rebellent en organisant le dernier fest-noz de tous les temps. La blonde Lucia et la brune Anna viennent s'y jeter, à corps perdus, dans la dernière danse. Fañch nous conte alors l'histoire de Yan, son copain de jeunesse, compère...
En savoir +Cap-hornière
Deux femmes sur un trois-mâts
Mai 1906. Le Gwenaël, cap-hornier de la Compagnie Bretonne Maritime armé à Nantes, appareille au long cours. Trois-mâts...
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Krouman est un roman à deux voix. En 1951, à bord d'un navire grumier arpentant la Côte Occidentale d'Afrique, un bosco...
En savoir +Pimkalet ha Pimtener, pomperien e Breizh
An daou bomper eus Breizh, Pimkalet ha Pimtener, ne sellont ket ouzh ar vicher gant ar memes mod. Piv 'vo ar gwir haroz,...
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Comédie intime
Aline et moi est un récit burlesque, décapant et doux-amer. On y lit les états d'âme (et de corps !) d'un écrivaillon...
En savoir +Transport(s)
14 heures : le temps pour le ferry Pont-Enezenn de relier Roscoff à Cork. À bord, des voitures, des camions et deux...
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Été 2024, une canicule sévit. Amputés de leurs effectifs appelés à sécuriser les JO de Paris, les forces de l’ordre...
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Danevelloù mor Fañch Rebours
Deux nouvelles maritimes en breton pour les adolescents accompagnées de documents, photos, plans, cartes, jeux pédagogiques....
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Ruz ha du
Une arche de Noé naufragée, une chanteuse nue, le dernier festin d'une mouche bleue, un cocktail de fruits vénéneux,...
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Gris ha du
Quel point commun entre une thanatopractrice amoureuse, une famille à mobylette à Sainte-Eugénie, une manif d'agriculteurs...
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Trilogie paimpolaise tome 3
Juillet 2007. Que fait Viviane Le Du, momentanément aveugle, émergeant des abysses de l'amnésie, dans une chambre des...
En savoir +Festival du méchant marin Paimpol
Trilogie paimpolaise tome 2
Paimpol, août 2006. La préparation du Festival du Chant de Marin bat son plein. Deux jeunes inconnus sont retrouvés...
En savoir +Les suppliciés du Goëlo
Trilogie paimpolaise tome 1
Paimpol, mai 2005. La première nuit des vacances de printemps, la gendarmerie ramasse deux cadavres de vieux. L'un noyé...
En savoir +Il dansa le monde qui était ainsi entré dans lui. Il dansa ce qu'il aurait dansé s'il avait été joyeux. Et il redevint joyeux. (Giono, Que ma joie demeure)
Revue de presse
Les sketches en breton de Furlukin et sa bande
Océane FM - 17/04/2020
Interview radio sur notre chaîne de sketches youtube Plus d'information
Interview radio Page Blanche
Bretagne 5 - 01/06/2018
1 heure d'émission avec Michel Philippo, lectures de Transport(s) par Laure Robert Plus d'information
Entretien avec A.Emery
#1
- Je vais commencer par une question que tu m’as posée il y a quelques années. Tu es Breton et tu es écrivain. Le minerai avec lequel tu façonnes une grande partie de tes livres est tiré de ce pays. Te définirais-tu comme un écrivain breton, un écrivain régionaliste ou un écrivain tout simplement ? Dans le même esprit, quel est le sens de ta démarche littéraire ?
- Je suis un Breton qui écrit des livres, un écrivain breton, sans conteste. Je suis régionaliste en politique et je vis la Bretagne à cent pour sang, ce qui constitue d'ailleurs ma porte d'entrée principale vers une lecture humaniste du monde. « Bretagne est univers ! » Je ne peux pas me dédouaner de l'inévitable l'étiquette, alors, je préfère carrément la revendiquer. Quant à devenir un « écrivain tout simplement », atteindre la pureté de forme qui laisserait toute place au fond, je ne me gonfle pas d'illusions, mais ce serait le combat contre soi d'une vie entière d'écriture. Ma démarche est claire depuis le début : je vis ici et maintenant, j'écris sur l'ici et le maintenant. En exagérant un peu (mais en tout humilité lucide) le canton de Paimpol est mon Yoknapatawpha à moi. Mon terroir ressource, laboratoire d'universalité. Fixé comme une bernique à mon rocher, je suis néanmoins un marin imaginaire : le port d'attache est aussi celui que je dois quitter pour aller voir ailleurs ce qui s'y passe et si j'y suis.
Interview par Claude Thomas pour le Peuple Breton
Fañch avec tildé
Le rendez-vous est ponctuel, le regard pétillant, la barbe brune et la poignée de
main ferme : me voici donc devant Fañch Rebours, écrivain de roman noir. Il s'est
installé sur la banquette de ce bar donnant sur le port de Paimpol. Après avoir
commandé ( pour lui une violette à l'eau!), d'emblée, on parle de littérature :
d'abord de Jean-Patrick Manchette : l'homme a bon goût et nous tombons d'accord
pour reconnaître l'auteur du Petit bleu de la Côte ouest et de La Position du
tireur couché comme le maître du noir français, celui qui a montré la nouvelle
voie aux écrivains du polar francophone, tuant ses personnages sans verser une
larme, mais avec quel style ! Mais le modèle absolu de Fañch est breton et se nomme Hervé Jaouen.
« Aussi loin que remonte ma mémoire, je me souviens avoir écrit : de la
poésie, des lettres d'amour... » avoue Fañch. Un jour, il décide de plonger sa plume
dans l'encre noire en sortant d'abord sa trilogie paimpolaise : Les suppliciés du Goëlo (2015), Festival du méchant marin
(octobre 2015 ), Le Bahut du Maure ( 2016), puis 13 nouvelles cruelles de Bretagne (2017). Enfin, last but not least,
Transport(s) en 2018.
Cette fois, il change quelque peu de registre, devient plus ambitieux, et, ma foi,
ça lui réussit fort bien : lisez donc cette histoire de poupées gigognes embarquées
sur un ferry reliant Roscoff à Cork, en Irlande. L'auteur avoue une propension à
une identification projective envers les femmes, qui lui permet de se mettre à leur
place avec une grande véracité. Cela se vérifie dans cet ouvrage.
Même si le Lanloupais admet que l'écriture prend de plus en plus de place dans
sa vie, au détriment d'autres activités, c'est un homme aux multiples facettes que
j'ai devant moi. « Enseignant de l'éducation nationale en classes bilingues
français-breton, sonneur, bouliste, élu local (UDB), militant politique et
culturel » : voilà ce qui est écrit sur sa 4è de couv' et que je lui répète dans ce
bistrot paimpolais en ce frais mercredi de novembre.
Allons-y pour les boules :
« C’est mon jeu d’enfance et de jeunesse. Mon grand-père maternel et
mon père étaient des spécialistes. J’ai appris à leurs côtés, j’ai participé à mes
premiers concours avant dix ans, gagné mes premiers vers treize ans. Nous étions
régulièrement champions, dans les concours de la côte. Dans tous les bistrots qui
ont fermé aujourd’hui, avec les anciens, la langue bretonne, le sandwich au pâté à
quatre heures, le débat sur le tir en sous-main, les gros mots en breton. J'étais
tireur, donc assez recherché par les bons joueurs. Les boules, c'est ma Bretagne
autant que le beurre salé. »
KT : « Pourrais-tu préciser ta vision de la langue bretonne et son devenir ? »
FR : « Le développement de l’enseignement de la langue bretonne a besoin de
cohérence. Il est victime de trop de subjectivités divergentes. Les objectifs chiffrés
sont louables mais dangereux. Ceux qui évaluent les progrès au nombre d’écoles
ouvertes n’ont rien compris au problème, et ce sont les enseignants en poste et les
élèves, les premières victimes de cette vision erronée. Pour que des parents
d’élèves, quand ils ont le choix, inscrivent leur enfant en classe bilingue publique
ou Diwan, puis que l’élève suive un parcours complet jusqu’au bilinguisme
effectif, tout en réussissant ses études, il faut d’abord du qualitatif. Donc, au
lieu de saupoudrer des classes bilingues dans le plus de communes possibles, il
faut renforcer celles qui existent, créer des pôles (notamment en utilisant les
leviers des communautés de communes), où l’on n’aura pas des classes à cinq
niveaux et des enseignants vacataires qui fuient parce que c’est trop dur et des
parents découragés. Stop au folklore, oui au professionnalisme ! Moi, je suis pour
l’intégration de Diwan, que la concurrence cesse, et le droit à l’expérimentation
du mode immersif dans le système public. Ou alors on dit : classes bilingues pour
tout le monde, partout, là, je veux bien, mais dans vingt ou trente ans, quand la
Bretagne sera autonome et qu’il y aura assez d’enseignants formés ! »
KT : « Comment te sens-tu et comment es-tu perçu en tant que militant et élu
UDB dans le Goëlo ? Quelle est ta vision du parti ? »
Je suis élu depuis bientôt 25 ans. Je suis adhérent de l’UDB depuis la même
durée. A l’époque, j’hésitais avec Emgann, ce sont Pierre Morvan et Yvon Fichou
qui m’ont convaincu de rejoindre les rangs d’un parti moins idéaliste, plus
efficace sur le terrain. Et c’est vrai que je les croisais dans toutes les luttes
sociales où je participais avec mon biniou et mes compères. J’ai été adjoint au
maire de Lanloup, 10 ans, et à la communauté de communes Paimpol-Goëlo, 15
ans. J’étais délégué à la culture et l’environnement. J’ai donné beaucoup de mon
énergie. Je suis désormais simple conseiller municipal, l’écriture absorbe tout
mon temps de loisir. J’ai aussi représenté le parti deux fois aux cantonales sur
Plouha. La deuxième fois, avec Marie Kerbaul, nous avons fait 14%. Les gens du
coin connaissent mes idées et mes engagements associatifs, on aime ou on n’aime
pas, peu m’importe. Dans la section paimpolaise, je suis un peu classé “gaucho”.
Si je n’étais pas né en Bretagne, je serais probablement au PC, ça m’oblige
parfois à de grands écarts... Je milite pour une Bretagne autonome, laboratoire
d’une vraie gauche anti-libérale. La gauche ne renaîtra que si elle intègre sa
pluralité et ce sera en partant des territoires ou ce ne sera pas.
L’UDB, où je me sens chez moi, a ce rôle à jouer aujourd’hui, au sein des
entités territoriales. Je regarde le boulot des jeunes et je les trouve bons. J’espère
qu’ils arriveront à se faire élire, car c’est la base du travail militant. Il ne faut pas
s’aveugler, la post-politique “purement” citoyenne, ça fait joli, ça caresse les
oreilles individualistes, mais les partis politiques, comme les syndicats sont les
garants d’une démocratie partagée. »
De la musique pour écrire
Cesaria Evora Negue
Multimédia
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#1
- Mes héroïnes dans l'histoire ?
- Les combattantes kurdes du YPJ : "Femme, vie, liberté !"
Vidéo de présentation par Fañch Rebours
Aline & moi, comédie intime
Fañch Rebours publie, aux éditions La Gidouille, un récit burlesque et doux-amer sur le statut d'écrivain régional, en regard du jacobinisme éditorial français.
Interview Radio Océane
Aline & moi, coup de coeur d'Océane FM en novembre 2019
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