Blog

24 Mar 2020

Confinement et annulations

Bon, pas de salon de Quintin, de Pontivy, de Paris, de Rennes pour mes livres. On reste chez soi, on pense aux siens, aux autres et on espère en des jours meilleurs. Promis, je ne vous affligerai pas d'un "journal du confinement", j'ai un grand jardin qui ne demande que ma présence, en attendant que revienne l'inspiration...

24 Mar 2020

Textes des sketches en breton sur Youtube, série 1

Sketchoù evit ar re vihan

Heuliad 1 :

 

Sketch 1 : An emgav.

-Demat.

-Demat.

-Piv out te ?

-Ben on. Ha te, piv out te ?

-Ar Furlukin on.

-Mont mat ‘ra jeu Furlukin ?

-Ya, mat tre. Mont mat ‘ra jeu Ben ?

-Ya, mat tre.

-Ale, Kenavo Ben.

-Kenavo Furlukin.

 

S 2 : Ar sevended.

- Demat Ben.

-Demat Furlukin.

-Ben, ro ur c’hreion ruz din, mar plij.

-Set’ amañ ur c’hreion ruz, Furlukin.

-Trugarez Ben.

-Mat eo Furlukin.

-Kenavo, Ben.

-Kenavo, Furlukin.

 

S 3 : O tebriñ.

-Demat Ben, mam mam.

-Demat Furlukin, mam mam.

-Met, ‘seurt ‘out o tebriñ ?

-Bananez, mam mam !

-Ec’h, ‘gavan ket mat ar bananez !

-Ha te, ‘seurt ’out o tebriñ?

-Avaloù-douar, mam!

-Ec’h, ‘gavan ket mat an avaloù-douar !

-Mam mam!

 

S 4 : An oberoù.

- Demat.

-Demat.

-Piv out te ?

-Ur c’hi on. Ha te, piv out te ?

-Ul lapin on.

-'H ober ‘seurt ‘out ?

-O lampat ‘on.

-Ha te, ‘h ober ‘seurt ‘out ?

-‘Redek ‘on.

-Ma, kenavo.

- Kenavo.

 

S 5 : Ar podad kreionoù ( livioù).

-Demat Ben.

-Demat Bisig.

- Ro ur c’hreion ruz din, mar plij, Ben.

-Dal, Bisig. Set’ amañ ur c’hreion ruz.

-Trugarez Ben. Kenavo.

-Mann ebet. Kenavo.

-Demat Ben.

-Demat Fri-du.

-Ro ur c’hreion gell din, mar plij.

-Dal, set’ amañ ur c’hreion gell.

-Aaa, n’eo ket, n’eo ket, n’eo ket ! Ur c’hreion roz eo se. Ro ur c’hreion gell din, mar plij !!!

-Alix, deus amañ. Ro ur c’hreion gell din mar plij.

-Dal, Ben, set’ amañ ur c’hreion gell.

-Trugarez Alix.

-Dal, Fri-du, set’ amañ ur c’hreion gell.

-Trugarez Ben. Kenavo.

-Mann ebet. Kenavo.

 

S 6 : An amzer.

- Demat Ben.

-Demat Furlukin.

-Mont mat ‘ra jeu ?

-Ya, mat tre ha ganit ?

-Ya, mat tre.

-Penaos eo ‘n amzer hiziv ?

-Brav eo ‘n amzer.

-Feiz ya ‘vat, brav eo ‘n amzer ! Heol ‘zo.

-Ya, heol ‘zo. Met, avel ‘zo ivez !

-Ya ‘vat, avel ‘zo. Ale, kenavo !

- Kenavo !

 

S 7 : Pellgomz.

-Diring diring !!!

-Ya.

-Demat Furlukin.

-Piv eo ?

-Ben eo.

-Mont mat ‘ra jeu Ben ?

-Ya, mat tre ha ganit ?

-Ya, mat tre.

-Met, pelec’h emaout ?

-War ar gador c’hlas emaon . Ha te pelec’h emaout ?

-War ar gador wer emaon.

-Ha pelec’h emañ Bisig ?

-El levraoueg emañ. Ha pelec’h emañ Fri-du ?

-Er gegin emañ.

-Mat eo, kenavo.

-Kenavo.

 

S 8 : Trouzoù al loened.

-Demat.

-Demat.

-Piv out te ?

-Ar vuoc’h on. Ha te, piv out te ?

-An houad on.

-‘Seurt trouz ’rez ?

-« Mouh Mouh » ‘ran-me. Ha te, ‘seurt trouz ’rez ?

-« Kwak-kwak » ‘ran-me.

-Kenavo. « Mouh Mouh ».

- Kenavo. « Kwak-kwak ».

 

S 9 : An doareoù seblant.

-Demat Aurell.

-Demat Bisig.

-Mont mat ‘ra jeu Aurell ?

-Ya, mat tre. Laouen on.

-‘Hanta, laouen out ?

-Feiz ya, laouen on. Ha te Bisig , mont mat ra jeu ?

-Ne ra ket. Klañv on.

-‘Hanta, klañv out ?

-Feiz ya, klañv on.

-Mat, ken dilun.

-Ya, ken dilun.

 

S 10 : E ti ar medisin.

-Ha pemp ha pevar, ha pemp...Demat Doktor Fri-du.

-Demat Furlukin. Mont mat ‘ra jeu ?

-Ne ra ket, nann. Klañv on.

-Ma! Klañv out ? Peseurt zo ganit ?

-Poan genou ‘m eus.

-Sell ‘ta, poan genou ‘teus. Ha poan goûg ‘teus ivez?

-'M’eus ket.

-Neuze, paouez da gaozeal ha ‘to ket poan genou ken.

-Trugarez Doktor, kenavo.

-Kenavo Furlukin.

28 Feb 2020

Premier salon de printemps 2020 à Plourivo

Début de la tournée bretonne printanière pour Aline&moi, à Plourivo, dimanche premier mars.

17 Feb 2020

Roman maritime achevé

Démontage de l'exposition, face au bureau, sur le prochain roman maritime. Plus qu'à trouver un éditeur...

Et la place est libre pour exposer les documents de celui qui démarre...

07 Feb 2020

Repérages à Nantes

Mercredi et jeudi, j'étais en repérage à Nantes pour mon prochain roman...

07 Feb 2020

Concours de nouvelles Plum'eaux

Hier soir, en rentrant de Nantes, je me suis arrêté à Redon participer à une conférence et recevoir un prix pour ma participation au concours de nouvelles annuel sur la protection des zones humides. 6000 signes maximum en s'inspirant de la photo jointe. Mon titre : "Y'en a mare". Et puisque c'est court et que je suis gentil, je vous l'offre en cadeau :

 

Y'en a mare

 

- Bien, mes chers amis, puisque nous voilà réunis...

- Coââ, Coââ ! Bzzz, bzzzzz ! Y'en a mare ! Piii piii ! Vraon vraon !

- Fraaak ! Silence, enfin ! Je vous rappelle que l'heure est grave ! Je disais donc : puisque nous voilà réunis, en ce lieu idéal, nous allons ouvrir la séance. Merci encore d'avoir accepté un cessez-le-feu. En vertu des pouvoirs conférés par mon statut de prédateur alpha de notre bonne vieille chaîne trophique, j'ai accepté de présider la réunion de crise. Unique question à l'ordre du jour : on fait quoi, maintenant ?

- Coââ ?

- Oui, mais cessez de m'interrompre, voulez-vous, ou je vous croque toute crue, commère grenouille verte ! J'espère que chaque groupe a bien élu un porte-parole, afin que ce moment historique ne tourne pas en brouillon de conférence pour la planète. Alors, qui commence ?

- Bon, ben, nous ! Voilà, nous, les urodèles, c'est rapport à la pollution chimique. Faudrait stopper, disons, en gros, tout ce qui est insecticides, produits phytosanitaires et pharmaceutiques. À une époque, naître salamandre ou triton, c'était plutôt une bonne pioche. Mais avec les doses qu'avalent nos têtards, l'espèce mute à vue d'œil. Franchement, on n'a pas envie de finir sans queue, comme les cousins anoures.

- Ah ah ! Mate la rainette et son derrière atrophié ! Wharf wharf !

- Allons, allons, nèpes et dytiques, rangez vos mandibules, on se respecte, s'il vous plaît ! Ne m'obligez pas à claquer du bec.

- Quand on est né larve, on ferait mieux de rester humble !

-Qu'est-ce qu'elle raconte, la batracienne, là ?

- Elle te dit que quand on respire par le cul, on ramène pas sa fraise, dytique !

- Et toi, la punaise, tu vas finir par tâter de mon goujon !

- Arrêtez de frimer comme des libellules !

- Hopohop, on se calme chez les insectes, où je fais évacuer l'assemblée !

- Euh, nous, les poissons, voulions signaler l'impact de l'érosion des sols sur nos habitats. La couche de terre du fond augmente et asphyxie le substrat. Sans parler des bâches et bidons. Résultat, plus de gammares à becqueter. Les brochets ont bouffé les dernières perches. Il reste quelques épinoches et un banc de rotengle privilégiant moustiques et chenilles tombées des arbres. La famille s'étiole. En plus, avec le marnage d'été, on patauge dans vingt centimètres de gadoue. Si notre milieu était relié à un cours d'eau, au lieu de stagner lamentablement, je peux vous dire qu'on aurait activé des nageoires. À moins du déluge biblique, on ne voit pas de futur.

- C'est noté. Les mammifères, maintenant, votre position ?

- …

- Ohé, les mammifères ? Ils sont où, les poilus ?

- Partis, rat musqué, vison, même plus un campagnol amphibie, le moindre petit museau de musaraigne aquatique. Filé en douce, les lâches, complices de leur cousin à deux pattes. Je suis seule à représenter mon genre. Plutôt la mort que la souillure !

- Bravo pour ton courage, loutre ! Mais, évitons de stigmatiser. L'homme ! Le bouc-émissaire idéal ! Bien commode de trouver un coupable ! Ne partageons-nous pas les responsabilités ? Nous aussi, nous épuisons les ressources en nous entre dévorant. Nous ne sommes pas ici pour faire le procès de l'homme, mais pour nous adapter à l'avenir. D'ailleurs, moi, avec l'homme, ça va plutôt bien.

- Écoutez cet aristo faire son fier parce qu'il est accueilli en roi à la pisciculture ! T'as pas encore compris que c'est tout sauf philanthropie ? Si tu bouffais pas poissons malades et vermines, tu finirais en pâté comme tous les gibiers. Le type te soigne parce que ta présence territoriale évite à une horde de tes congénères de venir massacrer ses bassins. L'autre jour, je vaquais aux abords. Je l'ai vu, ton ami des oiseaux, sortir sa carabine et zigouiller un cormoran coincé sous les filets. Tu me permettras donc de relativiser sa sensibilité naturaliste.

- C'est vrai, loutre, je suis un naïf, moi. J'ai besoin de croire que peut-être, à force, l'humanité va se prendre en main et changer de comportement. Il est plus que temps. Tu sais qu'il existe des endroits où ils réhabilitent les marais ? Bien, je crois qu'on a presque fait le tour. Il reste nous, les oiseaux... Aigrette ? Canard ? Martin ? Mais... Eh, les frangins, où êtes-vous passés ? Vous êtes où... vous êtes... Aaaah !

À force de guetter du vent sur cette branche morte, je me suis endormi. Sacré cauchemar ! Mais pas pire que la vie en vrai, finalement. J'ai eu beau tester toutes les techniques d'affût depuis ce matin, bredouille ! À cette période de l'année, autrefois, il me suffisait de déployer mes ailes et un banc de brochetons ou de gardons venait se mettre à l'ombre. La régalade ! Si ça continue, je vais devoir recommencer à migrer. Survoler le Sahara, plus de mon âge, mais aurais-je le choix ? Il me faut chercher un trou de mulots dans un champ, si je veux déployer mon cou une fois au moins dans la journée, et rentrer à la héronnière nourrir mes gosses. Quand je suis arrivé dans le secteur, il y a vingt-deux ans, il restait quinze points d'eau à visiter. Cette mare est le dernier à n'avoir pas été drainé, arasé, remblayé. D'où je perche, on ne dirait pas que ce petit paradis est désormais entouré d'hectares de maïs, aux quatre points cardinaux. J'entends au loin les pelleteuses. Le propriétaire a besoin d'augmenter sa SAU. Lui aussi a ses prédateurs, paraît-il : l'Europe, je crois, ou le capitalisme, ou l'écolo-socialisme, ou les taxes, ou l'immigration... Enfin, c'est flou, tout le monde n'est pas d'accord, chez les humains non plus.

Je me redresse. Une légère brise fait onduler les roseaux et irise le miroir de Narcisse. J'admire une dernière fois le cadre idyllique. Je le raconterai à mes petits enfants. Le bruit des moteurs s'amplifie. Je vais voler sans me retourner. Manquerait plus qu'ils me coincent et qu'un laboratoire scientifique m'utilise comme bio-indicateur. Qu'ils se démerdent entre eux, les pollueurs, avec la fin de leur monde. Même si tout pète un bon coup, nous, le peuple des marais, serons de retour aux affaires, des millions d'années avant eux.

 

12 Jan 2020

La fête à la Gidouille

Dimanche prochain, venez tous faire la fête à la Gidouille, en espérant très fort que ce ne sera pas la dernière !

21 Dec 2019

Chronique d'Aline&moi par Cathycat sur son blog

Pour la dernière de l'année, j'ai fait le plein de rencontres et de signatures, ce matin, au Leclerc de Paimpol. Merci à la super équipe de l'Espace culturel, à Olivier et Christine Bernard qui me suivent, m'invitent (et me lisent !) depuis mon premier livre.
Merci aussi à Cathycat qui m'a honoré d'une chouette chronique sur son blog ci-dessous et sur babelio.
http://newcathzette.eklablog.com/coin-lecture-c23544858
Aline&moi avons mérité quelques vacances, maintenant.
Retour …après hibernation, nouveaux rendez-vous et projets au printemps.
Bonnes fêtes de fin d'année à tous / Gouelioù dibenn-bloaz laouen d'an holl !

20 Dec 2019

Dernière séance de dédicaces de 2019

Qui n'a pas lu l'un de ces 7 livres peut encore le demander au Père Noël.
Au fait, qui n'a jamais lu un seul de mes livres ? Dénoncez-vous, vous êtes déjà pardonnés !
Dernières dédicaces de l'année 2019, demain matin samedi 21, à L'Espace Culturel Leclerc de Paimpol. Après j'hiberne...
Joyeuses fêtes à tous !

15 Dec 2019

Loïc Le Guillouzer vous recommande Alain, Aline&moi pour Noël

Vous vous demandez sûrement quels livres acheter ou vous faire offrir pour Noël, après avoir fait l’acquisition de ma Trilogie Karuk récemment parue aux édition…s Goater (voir la vidéo d’Alain Vorimore sur youtube. Ça tombe bien, j’ai ce qu’il vous faut : deux ouvrages indispensables dans votre bibliothèque, tous deux parus chez La Gidouille. Dans l’ordre alphabétique, en me basant sur le nom des auteurs : D’ombre et d’argile d’Alain Emery et Aline & Moi de Fañch Rebours.

J’avais acheté D’ombre et d’argile d’Alain Emery à Carhaix, en me basant sur la citation qui figure sur les rabats de couverture : « Depuis que le monde est monde, un frisson capiteux court sur la peau des femmes et des hommes, gonfle les chemises des aventuriers, bouleverse la chair des petites bonnes renversées sur des lits de quatre sous … » Je n’ai pas regretté. L’écriture d’Alain Emery est foudroyante, à la fois documentée et poétique. À nulle autre pareille, elle se joue des conventions, mélange les époques, chuchote des confidences à l’oreille du lecteur. L’histoire dramatique de Félicie, accusée d’avoir donné la mort à son nouveau-né à la fin du 19° siècle m’a moi aussi bouleversé. J’ai lu D’ombre et d’argile d’une traite, sûrement trop vite. Je ne suis pas capable de replonger dedans tout de suite, l’émotion est trop forte. Le problème, c’est qu’après une telle lecture on ne sait plus vers quel livre se tourner.

Sauf si l’envie vous prend de rigoler. Alors là, la transition est toute trouvée : Aline & moi de Fañch Rebours, un récit décapant, autobiographique. L’auteur est très perturbé par une star montante de la littérature contemporaine, une jeune femme qui vient de s’installer près de chez lui. Il multiplie les maladresses pour entrer en contact avec elle, y pense jour et nuit, Aline devient une véritable obsession. On se marre avec l’auteur, mais on compatit également, presque joyeusement, grâce à une bonne dose d’autodérision. Derrière cette comédie burlesque, on découvre toute une réflexion sur la condition difficile des écrivains « régionaux », souvent enfermés dans un tiroir (ou un terroir si vous préférez) à l’étiquette réductrice duquel il est quasiment impossible de s’extraire. Je connais, je me suis moi-même bagarré pendant des années pour que mes traductions de légendes amérindiennes ne soient plus classées dans la catégorie « Romans régionaux de terroir » dans un espace culturel que je ne nommerai pas. Au final, j’ai gagné … mes légendes indiennes ont tout simplement disparu des rayons. Alain Emery et Fañch Rebours méritent d’être mieux connus. Alors, n’hésitez pas. Si votre libraire n’a pas leurs livres sur ses étagères, remontez-lui les bretelles, il ou elle n’a pas fait son travail complètement.

ET MOI JE VOUS RECOMMANDE LA TRILOGIE KARUK !

track